Branche généalogique des GOULIN de Provence

(France)

Acte le plus ancien relevé dans cette paroisse
Baptême de Salomon GOULIN le 15 septembre 1566 à Lourmarin (84)
Ancêtre le plus ancien identifié comme l'auteur de cette lignée
 

Antoine GOULIN né à Blieux (04) vers l'an 1500

Paroisses et localités fréquentées par ses descendants aux 18e siècle
Arbre généalogique des Goulin de Provence depuis le 16e siècle
Communes et localités fréquentées par ses descendants aux 19e siècle
Lourmarin (84) , Cadenet (84) et St Cannat (13) et probablement Toulon (83)
Pays où l'on trouve aujourd'hui des descendants de cette branche
France et Brésil
Nombre de descendants de cette branche
35 descendants en l'an 2004 environ

 

Carte de migration des GOULIN de Blieux vers Lourmarin dans le Vaucluse du 16e siècle.

Les Goulin de Blieux appartenaient à l'église vaudoise, fondée en Provence et dans le Luberon, à la fin du XIIIe siècle, dans des vallons débouchant sur la Durance à l'orient de Cavaillon. Là s'élevaient les bourgs et villages de Cabrières, de Mérindol, de Lourmarin, de Cadenet, de Gordes. La plupart d'entre eux furent massacrés sur les ordres de François 1er en 1545 puis plus tard leurs descendants furent pourchassés dans toute la région sous Louis XIV (dragonnades).

Voir aussi quelques éléments historiques concernant les abjurations dans la région de Lourmarin entre 1661 et 1685
(tous les Goulin de cette branche étaient protestants d'origine vaudoise)

Voir l'histoire du pays d'Aigues et du château de Lourmarin
sur Wikipedia.

Un certain A. GOULIN, pasteur protestant, a publié en 1831 un ouvrage intitulé "Essai sur le ministère de C."

Au 19e siècle, certains des GOULIN de Lourmarin étaient éleveurs de vers à soir

Les GOULIN protestants (vaudois) de Lourmarin et de Cadenet ont été étudiés par Françoise et Bernard APPY

Voir l'article de Wikipedia sur les Vaudois du Luberon

Base généalogique des GOULIN de Lourmarin et de Cadenet mise en ligne par la famille APPY 

Quelques photos des GOULIN de Lourmarin

Vue générale de Lourmarin (aujourd'hui)


 

 Les Vaudois de Lourmarin

 

Les habitants des vallées vaudoises avaient de longue date embrassé une voie religieuse distincte de celle de l'église de Rome. 

S'inscrivant dans cette voie, Pierre dit Valdo, riche marchand de Lyon, donna tous ses biens et prêcha la population sous la dénomination de " pauvres de Lyon " avant d'être combattu par l'archevêque de cette ville Jean de Bollesmanis (ou de Belles-mains), à partir de 1184, date de la réunion, à Vérone, du concile qui, sous Lucius III, persécuta ce mouvement religieux ce qui contraint ses disciples à rejoindre les vallées des Alpes et même l'étranger (Suisse, Bohème, …). 

Parmi les plus anciennes familles de Genève arrivées entre 1300 et 1400; se trouvent celles des Goulin ..." 'Sources : Journal suisse d'horlogerie de Société des arts de Genève. Classe d'industrie et de commerce - 1889 - Page 325).

Vers 1470, Foulques III d'Agoult (1400-1492), seigneur de la Tour d'Aigues, conseiller et chambellan du roi René d'Anjou, comte de Provence., conscient du sérieux et de l'honnêteté de ces exceptionnels travailleurs, de surcroît facilement exploitables, que sont les protestants des vallées Vaudoises des contreforts des Alpes, les attire dans ses terres, pour en peupler et cultiver le territoire en contrepartie de taxes et droits féodaux rémunérateurs. Ces mêmes familles habitent encore Lourmarin.

En 1475, Foulques III d'Agoult a fait construire un château renaissance qui porte encore son nom de nos jours.  

Les descendants de Foulques ont poursuivi cette politique d'installation des vaudois dans leurs terres ainsi que d'autres seigneurs de la région. 

Le mouvement vaudois s'est rallié à la " Réforme " en 1532 lorsqu'au synode de Chanforan, il choisit d'adhérer à ce mouvement religieux lancé par Luther et Calvin. A cette époque, ils décidèrent de faire traduire la Bible en français et choisirent comme traducteur un cousin de Jean Calvin, Pierre Robert Olivetan.

Au printemps 1545, profitant de la présence des troupes royales dans la région, une expédition militaire ordonnée par François Ier fut montée contre les villages des Vaudois dans le Luberon. La répression fit plusieurs milliers de victimes, plusieurs villages furent détruits, en particulier Mérindol et la ville fortifiée de Cabrières

Entre 1555 et 1557, on dénombre quinze pasteurs protestants dans les vallées vaudoises alpines. Qui sont-ils ?

Ils sortaient de l'académie de Lausanne. Nous disposons du registre des pasteurs de Lourmarin qui s'ouvre en 1563 et va jusqu'en 1639. 

" C'est Genève ici", écrit dans les dernières années du XVIIe siècle un habitant de Lourmarin localité du Luberon peuplée par des immigrés vaudois, venus du Haut Dauphiné et du Piémont dans la seconde moitié du XVe siècle. 

La promulgation de l'Edit de Nantes en 1598 par Henri IV met fin à la guerre de religion en France et fige du même coup la situation au Piémont. 

Au 17e siècle, il y avait 1 596 habitants à Lourmarin dont 990 (62 %) portent encore un patronyme d'origine vaudoise (source : " les protestants de Provence au XVIIe siècle "- Céline Borello - Editeur Champion, 2004 - 548 pages) 

En 1630, la peste survient dans les vallées vaudoises. Les premières victimes meurent en mai, la maladie touche le Val Pélis en Juillet et se déchaîne avec une extrême violence durant l'été : morts s'entassant dans les rues, maisons abandonnées et pillées, récoltes, moissons et vendanges non faites, alternance de scènes de dévotion, cruauté, superstition et dévouement. La peste eut d'énormes conséquences sur la vie des Eglises Vaudoises. Tout d'abord, elle entraîna une importante diminution de la population, 8500 à 9000 victimes. Tous les villages situés haut dans la montagne furent abandonnés et transformés en alpages, des familles entières s'éteignirent. 11 des 13 pasteurs disparurent et les nouveaux ministres appelés d'urgence de Genève remodelèrent les églises sur le schéma genevois modifiant les traditions du modèle vaudois. Autre facteur important : l'abandon de la langue italienne autrefois en vigueur dans la vie des églises parce que correspondant au bilinguisme de la population et favorisant l'expansion de la Réforme dans le reste du Piémont. Les nouveaux pasteurs ne parlant que le français, celui-ci devint la langue officielle des Eglises Vaudoises et le resta jusqu'à la seconde moitié du XIXème siècle. Ce facteur renforcera l'isolement des Vaudois par rapport à leur entourage hostile. 

A partir de 1655 avec la persécution des protestants puis en 1685, lors de la révocation de l'édit de Nantes par Louis XIV, un très grand nombre de vaudois de la région de Lourmarin sont reparti en exil vers la Suisse (Genève, Lausanne, etc…) et le reste de l'Europe. 

En 1686, sous la pression du roi de France Louis XIV, le duc de Savoie persécuta à son tour les vaudois des vallées alpines, qui se réfugièrent d'abord à Genève, comme des milliers de huguenots, puis dans les possessions de Berne, en Allemagne, en Hollande, Angleterre, Afrique du Sud et dans le Nouveau-Monde.

En Mai 1690, un renversement inattendu de situation en faveur des vaudois se produit lorsque Victor-Amédée II de Savoie rompt son alliance avec la France pour passer dans le camp de l'Angleterre et de l'Autriche. Les vaudois sont saufs, les pasteurs peuvent enfin sortir de prison, les exilés rentrent d'Allemagne et de Suisse et la communauté bien que décimée se reconstitue.

En 1694, le Piémont est maintenant sous l'influence de la diplomatie anglaise et le Duc se voit contraint de publier un édit de tolérance qui garantit désormais l'existence des vaudois sur leurs terres. 

 

 

Quelques photos des GOULIN de Lourmarin

L'une d'elles est de Daniel Goulin (avec une grande moustache) qui était officier de marine marchande et voyageait souvent en Chine, Japon et à Madagascar.

Il était marié avec Jeanne Gounon à Lourmarin (voir sa photo à côté).

Photo de Julian Munoz Goulin
(descendant de Daniel GOULIN)
dans sa maison à Lourmarin, rue du Temple qui a été rachetée et convertie en hôtel de luxe.