(France)
Antoine
GOULIN né à Blieux
(04) vers l'an 1500 Carte
de migration
des GOULIN de
Blieux vers Lourmarin dans le Vaucluse du 16e siècle.
Les
Goulin de Blieux appartenaient à l'église
vaudoise, fondée en Provence et dans le Luberon,
à la fin du XIIIe siècle, dans des vallons
débouchant sur la Durance à l'orient de
Cavaillon. Là s'élevaient les bourgs et
villages de Cabrières, de Mérindol, de
Lourmarin, de Cadenet, de Gordes. La plupart d'entre
eux furent massacrés sur les ordres de
François 1er en 1545 puis plus tard leurs descendants
furent pourchassés dans toute la région sous
Louis XIV (dragonnades). Voir
aussi quelques éléments historiques concernant
les abjurations dans
la région de
Lourmarin
entre 1661 et 1685 Voir
l'histoire du pays
d'Aigues et du château de
Lourmarin Un
certain A. GOULIN, pasteur protestant, a
publié en 1831 un ouvrage intitulé "Essai sur
le ministère de C." Au
19e siècle, certains des GOULIN de Lourmarin
étaient éleveurs de vers à
soir Les GOULIN
protestants (vaudois) de Lourmarin et de Cadenet ont
été étudiés par
Françoise
et Bernard APPY Voir
l'article de Wikipedia sur les Vaudois
du Luberon Base
généalogique
des GOULIN de Lourmarin et de Cadenet mise en ligne par la
famille APPY Quelques
photos des GOULIN
de Lourmarin Vue
générale de Lourmarin (aujourd'hui)
(tous les Goulin de cette branche étaient protestants
d'origine vaudoise)
sur
Wikipedia.
Les Vaudois de Lourmarin
Les habitants des vallées vaudoises avaient de longue date embrassé une voie religieuse distincte de celle de l'église de Rome.
S'inscrivant dans cette voie, Pierre dit Valdo, riche marchand de Lyon, donna tous ses biens et prêcha la population sous la dénomination de " pauvres de Lyon " avant d'être combattu par l'archevêque de cette ville Jean de Bollesmanis (ou de Belles-mains), à partir de 1184, date de la réunion, à Vérone, du concile qui, sous Lucius III, persécuta ce mouvement religieux ce qui contraint ses disciples à rejoindre les vallées des Alpes et même l'étranger (Suisse, Bohème, ).
Parmi les plus anciennes familles de Genève arrivées entre 1300 et 1400; se trouvent celles des Goulin ..." 'Sources : Journal suisse d'horlogerie de Société des arts de Genève. Classe d'industrie et de commerce - 1889 - Page 325).
Vers 1470, Foulques III d'Agoult (1400-1492), seigneur de la Tour d'Aigues, conseiller et chambellan du roi René d'Anjou, comte de Provence., conscient du sérieux et de l'honnêteté de ces exceptionnels travailleurs, de surcroît facilement exploitables, que sont les protestants des vallées Vaudoises des contreforts des Alpes, les attire dans ses terres, pour en peupler et cultiver le territoire en contrepartie de taxes et droits féodaux rémunérateurs. Ces mêmes familles habitent encore Lourmarin.
En 1475, Foulques III d'Agoult a fait construire un château renaissance qui porte encore son nom de nos jours.
Les descendants de Foulques ont poursuivi cette politique d'installation des vaudois dans leurs terres ainsi que d'autres seigneurs de la région.
Le mouvement vaudois s'est rallié à la " Réforme " en 1532 lorsqu'au synode de Chanforan, il choisit d'adhérer à ce mouvement religieux lancé par Luther et Calvin. A cette époque, ils décidèrent de faire traduire la Bible en français et choisirent comme traducteur un cousin de Jean Calvin, Pierre Robert Olivetan.
Au printemps 1545, profitant de la présence des troupes royales dans la région, une expédition militaire ordonnée par François Ier fut montée contre les villages des Vaudois dans le Luberon. La répression fit plusieurs milliers de victimes, plusieurs villages furent détruits, en particulier Mérindol et la ville fortifiée de Cabrières
Entre 1555 et 1557, on dénombre quinze pasteurs protestants dans les vallées vaudoises alpines. Qui sont-ils ?
Ils sortaient de l'académie de Lausanne. Nous disposons du registre des pasteurs de Lourmarin qui s'ouvre en 1563 et va jusqu'en 1639.
" C'est Genève ici", écrit dans les dernières années du XVIIe siècle un habitant de Lourmarin localité du Luberon peuplée par des immigrés vaudois, venus du Haut Dauphiné et du Piémont dans la seconde moitié du XVe siècle.
La promulgation de l'Edit de Nantes en 1598 par Henri IV met fin à la guerre de religion en France et fige du même coup la situation au Piémont.
Au 17e siècle, il y avait 1 596 habitants à Lourmarin dont 990 (62 %) portent encore un patronyme d'origine vaudoise (source : " les protestants de Provence au XVIIe siècle "- Céline Borello - Editeur Champion, 2004 - 548 pages)
En 1630, la peste survient dans les vallées vaudoises. Les premières victimes meurent en mai, la maladie touche le Val Pélis en Juillet et se déchaîne avec une extrême violence durant l'été : morts s'entassant dans les rues, maisons abandonnées et pillées, récoltes, moissons et vendanges non faites, alternance de scènes de dévotion, cruauté, superstition et dévouement. La peste eut d'énormes conséquences sur la vie des Eglises Vaudoises. Tout d'abord, elle entraîna une importante diminution de la population, 8500 à 9000 victimes. Tous les villages situés haut dans la montagne furent abandonnés et transformés en alpages, des familles entières s'éteignirent. 11 des 13 pasteurs disparurent et les nouveaux ministres appelés d'urgence de Genève remodelèrent les églises sur le schéma genevois modifiant les traditions du modèle vaudois. Autre facteur important : l'abandon de la langue italienne autrefois en vigueur dans la vie des églises parce que correspondant au bilinguisme de la population et favorisant l'expansion de la Réforme dans le reste du Piémont. Les nouveaux pasteurs ne parlant que le français, celui-ci devint la langue officielle des Eglises Vaudoises et le resta jusqu'à la seconde moitié du XIXème siècle. Ce facteur renforcera l'isolement des Vaudois par rapport à leur entourage hostile.
A partir de 1655 avec la persécution des protestants puis en 1685, lors de la révocation de l'édit de Nantes par Louis XIV, un très grand nombre de vaudois de la région de Lourmarin sont reparti en exil vers la Suisse (Genève, Lausanne, etc ) et le reste de l'Europe.
En 1686, sous la pression du roi de France Louis XIV, le duc de Savoie persécuta à son tour les vaudois des vallées alpines, qui se réfugièrent d'abord à Genève, comme des milliers de huguenots, puis dans les possessions de Berne, en Allemagne, en Hollande, Angleterre, Afrique du Sud et dans le Nouveau-Monde.
En Mai 1690, un renversement inattendu de situation en faveur des vaudois se produit lorsque Victor-Amédée II de Savoie rompt son alliance avec la France pour passer dans le camp de l'Angleterre et de l'Autriche. Les vaudois sont saufs, les pasteurs peuvent enfin sortir de prison, les exilés rentrent d'Allemagne et de Suisse et la communauté bien que décimée se reconstitue.
En 1694, le Piémont est maintenant sous l'influence de la diplomatie anglaise et le Duc se voit contraint de publier un édit de tolérance qui garantit désormais l'existence des vaudois sur leurs terres.
Quelques photos des GOULIN de Lourmarin
L'une d'elles est de Daniel Goulin (avec une grande moustache) qui était officier de marine marchande et voyageait souvent en Chine, Japon et à Madagascar.
Il était marié avec Jeanne Gounon à Lourmarin (voir sa photo à côté).
Photo de Julian Munoz
Goulin
(descendant de Daniel GOULIN)
dans sa maison à Lourmarin, rue du Temple qui a
été rachetée et convertie en hôtel de
luxe.