-
-

- Return
to the top
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
- Thomas
GOULET
-
Thomas GOULET,
meunier installé dans le Perche en France a
épousé (en premières noces) Antoinette
Feillard à Normandel en 1613. Le 17 avril 1615, ils
ont présenté leur premier enfant au
baptême, Jacques
GOULET.
Au cours des mois suivants, le couple se fixa au bourg
voisin de La Poterie et c'est là que naquirent leurs
deuxième et troisième enfants, Louise GOULET
(1619) et Yvonne GOULET (1622).
-
- Devenu veuf,
Thomas GOULET contracta un second mariage avec Marie
Chalumel et devint père d'une seconde Louise,
baptisée en 1628. On devine que tous les paysans de
la région connaissaient Thomas GOULET, car en plus
d'exercer le métier de meunier, il était
collecteur de la taille, ce qui n'était
peut-être pas de ...taille à le rendre
automatiquement sympathique !
- Les fils de
Thomas GOULET dont Jacques GOULET (qui suit) furent les
premiers à obtenir des concessions sur le territoire de
L'Assomption, vers 1718.
-

- Return
to the top
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
- Jacques
GOULET (1615 - 1688)
Même si,
encore une fois, ce relevé ne saurait être
exhaustif - les GOULET friands de généalogie
ont sans doute complété les ouvrages parus
à ce jour - il démontre que l'ancêtre
Jacques GOULET eut plus d'une vingtaine de petits-fils, dont
plusieurs devaient contribuer généreusement
à répandre le patronyme (voir la
liste
des sept fils
de Jacques GOULET).
-
- Jacques GOULET
reçut le baptême le 17 avril 1615, à
Normandel, aujourd'hui dans le département de l'Orne,
arrondissement de Mortagne-au-Perche, commune de Tourouvre. Le
curé Laurent du Fay fut à la fois le ministre de
son baptême et son parrain. Tante Marguerite Feillard
l'accompagnait comme marraine.
- Fils de meunier,
Thomas GOULET, père de l'ancêtre Jacques GOULET,
se fiança à Antoinette Feillard le 28 avril 1613,
en l'église de Normandel et s'unit à sa
bien-aimée le 3 août de la même
année. Antoinette, fille de David Feillard et de
Mathurine Navarre, suivit son mari à la Gaufferrerie,
autre secteur de Normandel. Thomas exerce le métier de
Meunier. Pour faire plaisir à son épouse, bonne
couturière, il lui achète pour dix livres dix
sols de drap blanc et de drap de bure. Le 6 avril 1615, il
obtient un cheval à poil gris pour la somme de 25
livres, de Robert Giguère, un parent de l'ancêtre
canadien du même nom.
- L'aîné
Jacques GOULET connut la joie de recevoir deux petites soeurs:
Louise GOULET, le 17 janvier 1619, et Yvonne GOULET, le 25 mai
1622. Jacques devint orphelin assez jeune. Antoinette Feillard
décéda entre 1622 et 1627, c'est tout ce que nous
pouvons affirmer de plus précis. Thomas GOULET se
remaria avec Marie Chalumel. A la Ste-Anne 1628, le nouveau
couple présenta aux enfants du premier lit une
demi-soeur Louise; puis en 1632, Marie; en 1638,
Marguerite.
- Dix-sept ans
après la première mention de Thomas GOULET
comme meunier, un acte devant le notaire Lullier
dressé à Randonnay en 1634 affirme qu'il l'est
toujours, cette fois à la paroisse de Lhôme,
où Noël Juchereau des Chatelets possède
une ferme. Notez bien ce détail. En 1648, Thomas
pratique toujours le même métier. Lorsque Marie
Chalumel fut inhumée le 29 septembre 1652 (et quelque
temps après, Thomas GOULET). Il y avait plusieurs
années que Jacques GOULET était au
Canada.
-
Localisation de
la paroisse de la Poterie-en-Perche (France)
-
Ancien pays de
France, le Perche comprend une région naturelle,
homogène, coincée entre la Normandie, le Maine et
la Beauce. Ses villes principales sont Nogent-le-Rotrou avec
son château et Mortagne. Plusieurs fois morcelé au
cours de son histoire, le Perche en vint à perdre son
titre de province. Réuni au Maine, il formait l'un des
trente-trois gouvernements de la France, auquel on donnait
parfois le nom de Maine-et-Perche avec Mortagne comme capitale.
Même au point de vue ecclésiastique, il fut
démembré au profit des diocèses de
Chartres, du Mans et de Seez.
- Dans
l'église de La Poterie-au-Perche (France), une
inscription a été érigée à
la mémoire de Jacques GOULET et de sa demi-soeur, Louise
GOULET, même si le premier est né à
Normandel, car c'est de La Poterie qu'ils partirent pour la
Nouvelle-France.
- En France,
à l'ouest de Versailles, on aborde la route nationale
12, qui conduit à Dreux, puis à
Verneuil-sur-Avre. De là, il ne reste que 24 km pour
atteindre le carrefour Sainte-Anne; à 3,50 km en
deçà de celui-ci se présente, sur la
droite, la D 378 qui touche tout de suite à La
Poterie-au-Perche. C'est une minuscule commune de quelque
150 habitants; d'agréables statues ornent son
église. dont une belle Vierge à l'Enfant, du
XVIe siècle, en pierre polychrome, devant laquelle se
sont sûrement recueillis Jacques et Louise GOULET. Une
inscription y rappelle leur souvenir.
Depuis La
Poterie, une toute petite route conduit à Normandel
(environ 3 km), que l'on peut aussi atteindre à partir
de St-Maurice-lès-Charencey, sur la N 12, par la D 278.
L'église néo-gothique, se distingue par une
statuaire remarquable du XVIe siècle. Ses chapelles
possèdent des bas-reliefs calcaires de style
Renaissance.
-
- Débuts de
Jacques GOULET au Canada (Nouvelle-France)
-
- A l'âge de
30 ans, Jacques GOULET fonde un foyer et épouse,
à La Poterie (France), Marguerite Maillier (ou Mulier).
Nous sommes en 1645, et c'est probablement en vue d'un
départ pour la lointaine Nouvelle-France que le mariage
a lieu, car c'est l'année suivante, semble-t-il, que le
couple s'embarqua.
Jacques GOULET
fut un pionnier de la côte de Beaupré. Lors du
recensement de 1666, il y habite avec sa femme et le couple,
qui a déjà sept enfants, a un domestique,
François Labattier. Quand le recenseur repasse,
l'année suivante, le petit Antoine est né. La
famille a 15 arpents de terre en valeur et possède cinq
bêtes à cornes.
- En 1681,
l'ancêtre exploite toujours sa terre; il met maintenant
30 arpents en valeur, possède encore cinq bêtes
à cornes, mais un cheval s'est ajouté dans
l'étable. Deux de ses fils se sont établis sur
leurs propres concessions: Nicolas et Sainte Cloutier
élèvent déjà trois enfants,
cultivent 60 arpents avec l'aide d'un domestique et ont un
troupeau de 15 têtes. Quant à René, il
semble que sa femme n'habite plus avec lui; il se
déclare charron et vit avec leurs deux fillettes,
Marguerite et Catherine; il cultive huit arpents. Le couple
aura trois autres filles.
- Les GOULET
ont figuré au nombre des pionniers de L'Ange-Gardien,
mais, vous demanderez-vous, qu'est devenue la demi-soeur de
Jacques, Louise? Elle a le même titre à la
reconnaissance des généalogistes. Vers 1654,
à La Poterie, elle avait épousé un jeune
homme du bourg, René Letartre. Le couple eut quatre
enfants, puis vint rejoindre Jacques au Canada. Il avait fallu
une vingtaine d'années à Louise pour suivre
l'exemple de son demi-frère. Même aux âmes
bien nées, la valeur attend parfois le nombre des
années!
- Un petit-fils de
ce couple, René Letartre, épousa Anne Garneau,
à L'Ange-Gardien, en 1706. De cette union naquirent six
enfants, dont Jean-Baptiste qui, en 1743, à Lanoraie,
fonda une famille avec Marie-Jeanne Perrault. Ce sont les
ancêtres, en ligne directe, d'Israël Tarte, qui fut
un important personnage politique et fonda La Patrie, qui fut
longtemps l'un des journaux les plus influents du
Québec.
- Départ
de Jacques GOULET et sa famille pour la terre de Noël
Juchereau
-
- Jacques GOULET
épousa une citoyenne du bourg Marguerite Mullier, fille
de Jean et de Catherine Chauvin, le 21 novembre 1645, à
St-Pierre de La Poterie. Au printemps suivant, Jacques, 31 ans,
et sa jeune épouse laissèrent les amis, la
parenté, le pays, pour répondre à
l'invitation de Noël Juchereau, promu à cette
époque-là «commis général pour
tous les achapts» faits par le roi au nom de la
Nouvelle-France. Jacques GOULET était déjà
l'engagé de Noël Juchereau comme meunier de sa
ferme Les Chatelets, à Lhôme, depuis 1645.
- Le 28 octobre
1646, à Québec, naissait Geneviève GOULET.
Charles Giffard et Geneviève Juchereau de Maure la
tinrent sur les fonts baptismaux devant Barthélemy
Vimont, S.J. Hélas! ce premier espoir de vie nouvelle
devint un premier deuil GOULET au Nouveau Monde.
Geneviève fut inhumée le 14 décembre
suivant.
- Jacques continue
de travailler pour Juchereau. Noël retourne en France pour
exposer les problèmes de la colonie. Il
décède en 1648. Le 7 octobre 1649, le notaire
Audouart dresse l'inventaire de ses biens laissés
à Québec. C'est ici qu'apparaît Jacques
GOULET: «Il est dû six vingt livres à Jacques
GOULET». Son maître étant absent pour
toujours. Jacques devait trouver son pain ailleurs.
-
- Séjour de
Jacques GOULET à la Seigneurie
Saint-Michel
-
- Surprise!
«Le 16 juillet 1649, Mathurin Goyer reconnaît une
dette de 52 livres, 10 sols, pour un fusil et un marteau qu'il
a reçu de GOULET, en présence de Vincent
Verreault et de Louis GOULET». Même Marcel Trudel
n'a pu identifier ces deux personnages. Louis GOULET, un parent
de Jacques?
- Le 4
décembre 1651, Jacques obtient un emplacement d'un
demi-arpent, dansl'anse Saint-Michel, tout près de
Sillery, vis-à-vis la terre qu'on lui a
concédée sur la falaise. Cet emplacement et la
terre GOULET d'un arpent et demi de front avec une profondeur
allant jusqu'à la Grande Allée, obtenus de
Charles Legardeur de Tilly, devinrent la
propriété de Simon Legendre, le 26
décembre 1655, pour la somme de deux cents
livres.
- Où
donc les GOULET passeront-ils l'hiver? Sans doute, près
de Sillery? Il est difficile de les suivre à la
trace.
- Séjour de
Jacques GOULET à Château-Richer
-
- Jacques GOULET
possédait une belle terre à Château-Richer,
sise entre celles de Jean Gagnon et de Robert Drouin. Le 30
novembre 1656, il revend ses six arpents de front aux
associés Jacques Dodier et Pierre Pointel. Dès le
4 mars 1657, Dodier remet le tout à GOULET qui le refile
à Lauzon de la Citière, moyennant la jolie somme
de 850 livres, une fortune à l'époque. De plus,
Pointel, l'instable, s'engage à abattre pour le compte
de Jacques GOULET et à débiter deux arpents de
bois de huit à dix pieds en longueur, sans parler d'un
autre mois de travail, soit du 20 avril au 20 mai, en retour
d'un salaire de vingt livres. La famille GOULET demeura
peut-être à cet endroit jusqu'au 2 avril 1658,
jour où Nicolas Quentin se porta acquéreur de ce
domaine.
- Jacques GOULET
acquit plus tard une autre terre à Château-Richer,
celle d'Aubin Lambert dit Champagne, le premier septembre 1669.
C'était un échange avec la terre qu'il
possédait par héritage «en la coste du Cap
Rouge», dans la seigneurie de Maure. Ce dernier contrat
servait à clarifier une situation de fait, puisque le 29
avril 1668 cette seconde terre de Château-Richer avait
déjà été vendue à Charles
Lefrançois pour la somme de 350 livres, devant le
témoin François Gariépy.
-
- Séjour de
Jacques GOULET à l'Ange-Gardien
-
- Olivier Le
Tardif vivait à L'Ange-Gardien comme seigneur et juge de
la Côte de Beaupré. Le 30 mai 1658, il donne aux
GOULET la terre de son fils Pierre, décédé
prématurément. Cette ferme possédait trois
arpents de front sur le fleuve St-Laurent, proche du ruisseau
des Orignaux. GOULET paiera trois livres annuelles de rente,
trois sols de cens, en plus du beau chapon vivant. Les voisins
sont René Maheu dit Point-du-Jour et le seigneur Olivier
Le Tardif. C'est de cet endroit que désormais toute
l'activité de Jacques GOULET et de son épouse se
déploiera pendant plus d'un quart de siècle.
- En 1666,
François Labattier travaille pour Jacques GOULET comme
domestique engagé. Le recensement de 1667 attribue
à GOULET cinq bêtes à cornes et quinze
arpents en culture. Ses voisins se nomment Robert Laberge et
Pierre Gendreau dit La Poussière. En 1681, Jacques a
doublé sa superficie de terre en culture. Ses enfants
ont grandi et il a vieilli. Il possède un fusil et un
cheval, en plus de ses cinq animaux domestiques. En ce
temps-là, il n'y avait que quatre-vingt-seize chevaux
dans toute la colonie. René Letarte, époux de la
soeur de Jacques GOULET, Louise, possédait une
jument.
- Samedi 18
octobre 1664, un messe a été
célébrée dans la maison de Jean Trudel,
à L'Ange-Gardien, au Caput, suivie de l'élection
de trois marguilliers. Jacques GOULET fut élu premier
marguillier.
- Jacques GOULET,
en 1671, devait à Bertrand Chesnay la somme de 687
livres environ. Deux vaches de Bertrand étaient à
loyer chez Jacques. L'année suivante, Chesnay fit
effectuer une saisie des biens de Jacques GOULET,
laissés à la garde de Pierre Gendreau. Le sieur
de Lotinville réclamait encore, le 2 mars 1674, le
paiement de 687 livres, 18 sols, 1 denier, ou les
intérêts. Le 4 avril 1680, Jacques
hypothèque sa ferme et promet payer une rente annuelle
de 30 livres sur une somme encore due de 600 livres. Selon
l'historien Raymond Gariépy, Jacques passait, le 24 mars
1681, une obligation en faveur de Jean Mathieu, pour 559
livres, 16 sols. Et le 11 novembre de la même
année, il en passait une autre à Charles de
Couagne, marchand de Montréal, pour 125 livres restant
de plus grande somme.
-
- Le livre des
comptes du Séminaire de Québec
révèle que Jacques GOULET fut meunier des moulins
de la seigneurie de Beaupré, le moulin à vent du
village de Château-Richer et le moulin à eau du
Sault à la Puce, de 1673 à 1676, et pour celui de
Petit Pré jusqu'en 1682, au moins.
- Le 26 novembre
1688, Jacques GOULET tomba à la renverse comme un
chêne bousculé par le vent de la vie. On le coucha
dans le cimetière de L'Ange-Gardien, deux jours plus
tard, devant son beau-frère René Letartre et
Mathurin Huot. Marguerite Mulier lui survécut l'espace
de quatre ans environ. Elle manifesta encore sa présence
aux noces de Joseph GOULET, le 20 juillet 1692. A la fin de
janvier 1694, c'est l'inventaire des biens GOULET
évalués pêle-mêle: 1 charrue, plus de
700 gerbes de blé, 1 cavale et son poulain, 2 boeufs, 3
vaches, 2 taureaux, 3 veaux, 3 porcs, 3 gorets, 9
poulets, 1 coq, 1 maison de pierre, 1 grange, 1 étable,
33 arpents de défrichés, etc. Les biens
matériels laissés par les parents aux descendants
ne sont rien à côté des principes de vie
transmis aux générations montantes. Les GOULET
possédaient l'esprit de travail, le goût du risque
calculé, le respect de la vérité et de la
justice.
-
- Telle est
l'image qui nous reste de Jacques GOULET, un colon
entreprenant, déluré, honnête, mais qui
n'a pas peur du crédit.
-
- Jacques
GOULET a laissé sept
fils
qui se sont tous mariés.
-
-
-

- Charles
GOULET
La famille la plus
considérable appartient à Charles GOULET, compagnon
de vie de M.-Anne Rancin, fille de Charles et de Marie Conflans,
le 12 novembre 1686. Elle eut quatorze invités au banquet
de la vie. Trois de leurs garçons s'engagèrent pour
l'Ouest en juin 1728. Charles GOULET fut inhumé, à
Repentigny, le 10 novembre 1717. Le filleul d'Antoine Gaboury,
Antoine devint le 19 février 1692 l'époux de
M.-Madeleine Guyon, fille de Joseph et de Geneviève
Cloutier. Ils élevèrent leurs onze enfants à
L'Ange-Gardien. La même année, 20 juillet 1692, le
plus jeune des garçons, Joseph obtint la main d'Anne Julien
dont les parents étaient Jean Julien et Madeleine
Guérin. Leurs neuf rejetons grandirent à
L'Ange-Gardien. Durant sa jeunesse, soit le 31 juillet 1688,
Joseph s'était engagé comme coureur des bois vers
l'Ouest.