Par François GOULIN, créateur du site généalogique mondial des GOULIN
Sources : "Dictionnaire du Paris disparu" d'Alfred Fierro (éditions Parigramme) et le "Quartier latin" par Jean TIBERI (Editions SAND 1988) dans lequel on trouve une gravure de ce monastère côté rue des Carmes. Voir aussi Biver 1/383 et Pillement 246.
En 1254, à l'issue de la 1ère croisade de Saint-Louis en Palestine, six religieux du Mont-Carmel vinrent s'installer en France lors de son retour en 1256 et Saint-Louis les logea dans une maison près du port St Paul (sur la rive droite de la Seine près du 12 boulevard Henri IV).
En 1309, ces religieux qui désiraient un endroit plus rapproché de l'université obtienrent de Philippe-Le-Bel une maison située dans la rue de la Montagne Ste Geneviève (voir plan ci-dessous), sous le nom de la maison du lion (à cause de la sculpture qui en surmontait l'entrée).
L'année suivante le pape Clément V autorisa les religieux du Mont Carmel à élever un monastère en rapport avec leur communauté. Ils firent bâtir une nouvelle chapelle qui devint bientôt trop étroite et qu'ils transformèrent en église grace aux libéralités de Jeanne d'Evreux. La dédicace de cette église eu lieu le 16 mars 1353.
En 1386, les Carmes agrandirent leur couvent en y ajoutant les bâtiments de l'ancien collège de Dace fondé par les danois et devenu collège de Laon.
Il existe une aquarelle du peintre Nicolle (1754 - 1826) représentant l'église des Carmes et le cloître vu de la Place Maubert.
En 1790, ce couvent dit des "Grands Carmes" fut fermé par la Convention mais ne sera démoli en 1811 lque ors de la création du marché couvert "Maubert" et de la rue basse des Carmes.
Un extrait du plan du 5e arrondissement de Paris indiquant l'emplacement ancien de ce couvent des Carmes est fourni ci-dessous.
Emplacement de l'ancien couvent des Carmes (Paris Ve)